« Je n'ai jamais regretté ma décision de travailler dans le secteur de la santé. »

Il y a 10 ans, vous avez suivi une formation d'infirmière diplômée (Advanced Diploma of Higher Education). Aujourd'hui, vous travaillez comme directrice des soins à Rosenklinik. Vous attendiez-vous à exercer un jour cette fonction ?

Fabienne Gisler : Certainement pas. Bien que j'aie suivi une formation médicale en tant qu'assistante vétérinaire, je n'aurais jamais pensé recommencer une formation de trois ans à l'âge de 24 ans. Mon ambition ultime n'était donc pas de travailler un jour comme directrice des soins. Cependant, après mon deuxième diplôme, je me suis aperçue que j'avais une passion pour la direction. C'est ainsi que de fil en aiguille, j'ai fini par occuper le poste de directrice des soins à la Rosenklinik.

Qu'est-ce qui vous a poussé à quitter la médecine vétérinaire pour la médecine humaine ?

J'ai été fascinée par le large éventail de possibilités professionnelles offertes dans le domaine de la médecine humaine. Dans le domaine des soins, on ne s'arrête jamais : il est possible de se perfectionner, de se spécialiser, d'obtenir des diplômes postgrades, un bachelor ou un master, de passer à un poste de direction, de devenir formateur d'apprentis et bien d'autres choses encore. Cette offre m'a séduite !

Quel est l'aspect le plus difficile, mais aussi le plus gratifiant du métier d'infirmière ? Travaillez-vous encore au chevet des patients aujourd'hui ?

J'ai travaillé au chevet des patients pendant deux ans en tant qu'aide-soignante et pendant sept ans en tant qu'infirmière qualifiée HF. Même après cela, il a toujours été important pour moi de faire partie de l'équipe. Dans ma fonction actuelle, je dois aussi savoir de quoi je parle : c'est la seule façon de gérer le quotidien, d'intervenir et de l'optimiser si nécessaire. Je maintiens également mes propres compétences à jour en travaillant au chevet des patients.

C'est le contact direct avec le patient qui me tient le plus à cœur : pour moi, c'est l'aspect le plus difficile mais aussi le plus gratifiant de la profession d'infirmière. Les gens sont des individus et un séjour à l'hôpital est une situation inhabituelle : en tant qu'infirmière, vous devez être capable de faire face à différents caractères et modèles de comportement et toujours agir avec empathie et professionnalisme. C'est non seulement très stimulant, mais aussi très enrichissant pour votre propre développement personnel.

Y a-t-il une histoire ou une expérience qui vous a particulièrement marquée ?

La profession d'infirmière se nourrit de contacts humains - et là où il y a des gens, il y a des histoires passionnantes, touchantes, tristes et drôles. Chaque infirmière pourrait probablement remplir un livre entier d'anecdotes tirées de son travail quotidien. Pour être honnête, je ne saurais même pas par où commencer avec les histoires. À mon avis, cela en dit long sur le caractère merveilleux et épanouissant de cette profession. Je n'ai jamais regretté ma décision de travailler dans le secteur de la santé.